Manifestation

 Dans deux épisodes: 1996 occasionné par l'entrée de l'AFDL avec les FPR qui traquaient également les Hutus et de 1998 à 2008 ;  Massacres successifs des populations sur une période d’environ 12 ans ;  Pillage des gros et petit bétails, viol et mutilation des femmes, incendie criminelles, déplacement massifs de la population causés par les FDLR

Causes

 Guerre de l'AFDL causant la fuite des Hutus des camps des réfugiés de Kaniola et poussant les FDLR de commettre le premier massacre à Kaniola vers fin 1996 ;  Recherche des moyens de subsistance pour les FDLR et les civiles Hutu fuyant devant les militaires du FPR qui accompagnaient l’AFDL et le RCD ;  La conflictualité dans la sous-région des Grands-Lacs et les représailles du génocide rwandais de 1994.

Concequences

 Massacre de plusieurs centaines des civiles dont seulement 230 seront identifiés et documentés par l'Eglise catholique et les autorités locales ;  Plusieurs déportés dans le Parc National de Kahuzi-Bièga ne sont plus jamais revenus, leur sort n'étant pas connu jusqu'aujourd'hui, d'autres jetés dans les latrines après que les corps avaient été sectionnés ;  Appauvrissement de la population suite au pillage de leur base économique (agriculture et élevage) ;  Dislocation des plusieurs foyers familiaux où les femmes étaient victimes de viol et de kidnapping (leurs maris n’ont plus voulu vivre avec elles) ;  Diffusion des maladies sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA ;  Naissance d’enfants issus du viol et dont la communauté n’a pas voulu prendre soin. Refus de s’occuper des enfants issus du viol des Interahamwe par une large part de familles (certaines initiatives ont été entreprises pour leur socialisation) a fait intervenir des ONG pour la prise de conscience de la situation.

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Documments connexes

Autres informations

Entre 1996 et 2008, Kaniola, est considéré comme une entité ecclésiale de l'Archidiocèse de Bukavu comprenant le groupement de Kaniola et la Chefferie de Nindja à cheval sur les Territoires de Walungu et Kabare (ici, il ne renvoie pas à un groupement d’une Chefferie). Les massacres y sont perpétrés pour la plupart par les FDLR (Interahamwe, Rastas) issus du Rwanda en deux épisodes principale:1996 et 1998-2008, deux périodes en lien avec les rébellions de l'AFDL et du RCD pourtant. La tragédie fait des centaines des morts, des milliers de femmes violées, des milliers de maisons incendiés, des enfants issus des viols dont les pères ne sont pas connus, du traumatisme, le tissu socio-économique détruits notamment l'élevage et l'agriculture (source des revenus du milieu). Tout cela se passe sur une dizaine d’années. La forêt de Mugaba et le parc de Kahuzi-Bièga servait de quartier général pour les bourreaux. A partir de 2007 l’implication de la jeunesse locale a permis d’arrêter ces exactions sous forme d’auto-défense.