Manifestation
Exécution sommaire des populations civiles d'abord au Sud-Kivu (Uvira-Bukavu-Goma-Kisangani-Kenge-etc.), mutilation et divers sévices corporelles de/sur les victimes, Elimination physique des leaders locaux, Fuite des autorités politico-administratives laissant derrière elles la population sans protection, vol et pillage des biens publics et privés, ...
Causes
Prise de position de Mgr Christophe Munzihirwa en faveur des civils abandonnés par leurs dirigeants et les réfugiés rwandais poursuivis les militaires Rwandais du FPR ; Lutte pour la conquête du pouvoir au Zaïre par l’AFDL ; Fragilité du pouvoir de la 2ème République (Zaïre), Conflictualité dans la sous-région des Grands-Lacs dont le génocide rwandais de 1994
Concequences
Assassinat de Mgr Munzihirwa Christophe le 29 Octobre 1996 à la place Nyawera (place qui porte son nom aujourd'hui) ; Massacres des réfugiés Hutu au camp Mugunga (Goma), à Tingi-Tingi (Province orientale) et d’autres sites où se trouvaient plus de 1 000 000 des réfugiés. On estime des dizaines de milliers des morts ; Renversement du pouvoir de Mobutu et fin de la deuxième République ; Tuerie et massacres des populations civiles surtout à l'Est de la R.D. Congo ; Massacres des résistants et leaders socio-politiques ; Déséquilibre socio-économique, Déclenchement d'une suite des massacres dans la ville de Bukavu et sur l'ensemble des Territoires de l'ancien Kivu. Dans le rapport Mapping, plus de 238 incidents réfèrent à cette guerre
Galerie
Documments connexes
Autres informations
À partir du mois de juillet 1996, les éléments armés banyamulenge/tutsi, qui avaient quitté le Zaïre afin de suivre un entraînement militaire au sein de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) au Rwanda, et des militaires de l’APR ont entamé, via le Burundi, leurs opérations d’infiltration dans la province du Sud-Kivu et, à travers l’Ouganda, leurs opérations de déstabilisation du Nord-Kivu. Les premiers accrochages sérieux entre les FAZ et les infiltrés ont eu lieu le 31 août 1996 près d’Uvira dans la province du Sud-Kivu. Le 18 octobre, le conflit a pris un tournant nouveau avec la création officielle à Kigali d'un mouvement armé affirmant vouloir chasser du pouvoir le Président Mobutu, l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL). En date du 29 octobre 1996, arrivé à Bukavu après Uvira, ils assassinent Mgr Christophe Munihirwa, seul leader ayant décidé de ne pas abandonner la population. Le contrôle de Kisangani le 15 mars 1997 et celui de Mbuji Mayi et Lubumbashi interviennent au début du mois d’avril. Après la chute de Kenge au Bandundu, les troupes de l'AFDL/APR et leurs alliés sont arrivés aux portes de la capitale et le Président Mobutu a résolu de quitter le pouvoir et de s’exiler. Le 17 mai 1997, les troupes de l'AFDL/APR sont entrées dans Kinshasa et le 25 mai, le Président de l'AFDL, Laurent-Désiré Kabila, s'autoproclame Président de la République, rebaptisant en même temps le pays «République Démocratique du Congo ». Sur leur passage, les militaires de l’AFDL massacrent les réfugiés hutus dans les camps des déplacés. On retient notamment les massacres de Mugunga au Nord-Kivu et de Tingi-Tingi dans la Province orientale à côtés de plusieurs autres du Sud-Kivu jusqu’en Equateur. Un fait important pourtant rarement abordé est l’interdiction de l’acheminement de l’aide humanitaire aux réfugiés conduisant à des morts plus considérables que celles liées aux fusillades dans les camps des réfugiés.